Un rafraichissant récit du conte classique de Mark Twain de deux garçons issus de mondes différents qui conspirent pour s’échanger leur identité afin de voir comment vit l’autre.
Équipe de création :
Ludovic-Alexandre Vidal (Livret / paroles)
Julien Salvia (Musique)
Julien Salvia (Mise en scène)
David Terriault (Direction musicale)
Distribution :
Émilie Allard (Édouard Tudor)
Geneviève Bastien (Dame Édith)
Simon Chaussé (John Canty)
Alexandre Léveillé (Gustave)
Julien Lemire (Lord Hertford)
Caroline Mailhot (Tom Canty)
Richard-Nicolas Villeneuve (Miles Henson)
Nathalie Niesing (Miss Canty)
Musiciens : David Terriault (Piano), Vincent Kim (Violon), Thomas Sédillot (Violoncelle), Émilie Chamberland (Clarinette), Fanny Ladouceur (Cor Français), Justin Benoît Bélanger (Batterie), Laura Alejandra (Percussions).
Montréal
5 août 2011
Espace Libre
Admission générale
Critique :
Le Prince et le Pauvre est une création française qui nous arrive directement de Paris. Cependant, pour la version présentée lors du festival du nouveau théâtre musical «The Next Wave» à Montréal, nous avons droit à une version concert avec une troupe québécoise ! Qui dit version concert dit aussi sans décors, sans accessoires (ou très peu), sans réels jeux de lumières mais en costumes.
Le créateur de la musique du Prince et du Pauvre, Julien Salvia lui-même, en a toutefois signé la mise en scène, toute à fait honnête au demeurant. L’histoire du Prince et du Pauvre est très connue. Qui n’a jamais lu ce roman de Mark Twain ou vu une version cinématographique ? Les auteurs français de cette version scénique, Ludovic-Alexandre Vidal (livret et paroles) ainsi que Julien Salvia (musique et orchestrations), en ont fait une excellente comédie musicale à la façon « Broadway » avec des chansons des plus accrocheuses qui n’ont pas été placées là simplement pour faire de cette oeuvre un conte musical mais bien pour servir l’histoire.
Ce qui acrroche avant tout c’est le talent de cette troupe, des plus cohérentes, qui en met plein la vue au public. Émilie Allard (Édouard Tudor), Caroline Mailhot (Tom Candy), Simon Chaussé (John Candy) sont tous plus intéressants les uns que les autres et possèdent tous une voix à vous figer sur votre chaise. Julien Lemire, qui nous propose un Lord Hertford parfois un peu trop caricaturé mais avec une efficacité scénique hors du commun. Son confrère de scène, Richard-Nicolas Villeneuve (Miles Hendon), qui, de son côté, possède une des voix les plus puissantes de ce spectacle, gagnerait à peaufiner davantage son jeu. Toutefois, avec cette voix herculéenne, on en oublie vite ce léger manque d’authenticité. La palme revient à Alexandre Léveillé qui nous offre un Gustave des plus comiques et avec une voix surprenante. Toute cette belle troupe est accompagnée d’un orchestre de sept musiciens dirigé par David Terriault.
Seul petit regret de cette version du Prince et du Pauvre c’est que nous aurions aimé une version complète avec décors et tout le reste ! À quand une version intégrale ?
