Mary Poppins revient en décembre à Montréal. Quels sont vos sentiments ?
C’est une grande joie et surtout une grande chance de faire partie d’un spectacle de cette envergure et, évidemment, d’y tenir un si beau rôle. J’ai beaucoup de gratitude envers la vie. De plus, c’est une reconnaissance envers nous, l’équipe de Mary Poppins, de nous permettre de revenir sur scène. Cela veut dire que nous avions bien réalisé le spectacle l’été dernier. Une belle tape dans le dos !
Avez-vous (re)commencé les répétitions ?
Nous avons environ une semaine de répétitions en plus d’une générale, mais c’est encore là, dans mon esprit. Je refais parfois, dans ma tête, le spectacle, lorsque je suis seul chez moi, pour justement être moins stressé lors des répétitions.
Est-ce que le départ de René Simard (M. Banks) brise la synergie de la troupe ?
On va regretter René et son énergie communicative, sans aucun doute. En revanche, c’est Serge Postigo qui le remplace et comme il fait déjà partie de la troupe en tant que metteur en scène, il connaît le spectacle par coeur. Il y aura éventuellement quelques adaptations et le rôle de M. Banks risque d’être interprété un peu différemment.
Quels sont les points positifs et négatifs d’un rôle comme celui de Bert ?
C’est un rôle qui m’inspire beaucoup et qui m’apporte beaucoup aussi, à titre personnel. Tout ce que transmet Bert pendant ces trois heures de spectacle, sa joie et sa simplicité, cela ne peut qu’être positif pour « mon moi » (rires). L’aspect négatif, c’est le temps que je ne passe pas avec ma famille. C’est une chose difficile pour moi, surtout durant la période des fêtes mais c’est un passage obligé et je l’accepte.
La danse est omniprésente dans Mary Poppins. Est-ce difficile ?
Cela représente beaucoup de travail. J’y ai mis énormément d’énergie. À chaque heure de la journée, je pensais à une chorégraphie comme celle de « Supercalifragilisticexpialidocieux » jusqu’à ce que les mouvements fassent partie de mon ADN (rires). Dans ce genre de spectacle, plus tu travailles fort, plus tu as de plaisir à jouer et à donner au public.
Vous avez lancé un album en mars dernier. Pouvez-vous nous parler de « Drôle d’oiseau » ?
Ce fut un long parcours. Je suis auteur-compositeur-interprète mais, parfois, c’est ardu d’écrire les paroles d’une chanson. Alors, j’ai pu bénéficier de l’aide de Stéphane Blanchette pour quelques chansons. Et je suis très heureux que l’album ait été réalisé par mon très bon ami Michel Rivard qui m’a aidé avec tout son coeur. Il a confiance en moi et ma musique et ça m’a permis de retrouver cette confiance en moi. Beaucoup d’amis m’ont aidé à réaliser mon projet. J’ai même eu recours au sociofinancement. Et le plus important est que j’ai fait cet album pour moi et pour de bonnes raisons : aller au bout du projet que je m’étais fixé.
Vous allez participer à Broadway on Park. Parlez-nous de ce concert…
C’est un projet de Geneviève Charest (Les Misérables, Don Juan, Joe Dassin La Grande Fête Musicale) et d’Étienne Cousineau (La voix, Chicago), qui voulaient monter un spectacle de chansons tirées de « musicals » afin de réunir des fonds pour une bonne cause : la lutte contre le cancer. Je n’accepte pas d’emblée de faire partie de ce genre de spectacle mais, comme une majorité de gens, le cancer me touche particulièrement car, récemment, ma belle-soeur a perdu son combat contre le cancer du cerveau. Nous allons interpréter des chansons tirées des comédies musicales qui ont gagné le Tony du « meilleur musical ». Au départ, j’avais compris « chansons de Broadway ». Alors, dans mes six premiers choix, aucun n’avait gagné ce Tony (rires). Une des chansons que je vais interpréter avec Rita Tabbakh est tirée de Once.
Avez-vous d’autres projets en cours ?
Tout plein ! Comme De la musique partout qui est un spectacle pour enfants dont je suis le narrateur. Je poursuis aussi la tournée d’un autre spectacle jeune public, Ari Cui Cui mijote un voyage, qui fonctionne très bien. On travaille d’ailleurs actuellement sur un spectacle de Noël pour « Ari Cui Cui ». Mais ce n’est pas tout : je remplace Martin Giroux – qui est sur la tournée de Notre-Dame de Paris – dans le trio « Les Croches ». C’est un spectacle de cabaret-musical-humoristique. Nous allons éventuellement devenir un quatuor, car ils m’incluent de plus en plus dans leur concept. Et j’ai aussi, depuis deux ans, ma chorale qui se nomme « La Chorale de fous ».